Un climat inquiétant, mais aussi excitant!
Un climat inquiétant, mais aussi excitant!
Une chose est certaine. L'actuel climat social au Québec ne laisse personne indifférent.
L'année 2012 en est une que l'on se rappellera sans doute encore dans quelques années. Et elle n'est pas terminée. Mais tout ce bouillonnement, comment est-il interprété? Comment se vit-il? L'IRB à posé la question.
Ainsi, le climat social qui prévaut actuellement au Québec est d'abord considéré comme inquiétant et dérangeant. Près de la moitié de la population le vit ainsi (47%). Si on ajoute les 21% de répondants qui le qualifient de négatif et démoralisant, c'est plus de deux Québécois sur trois qui s'en trouvent affectés d'une certaine façon.
Mais une médaille possède toujours son revers. Ce bouillonnement social provoque, bouscule. Pour l'autre tiers des Québécois, cette situation est jugée positive, la qualifiant même de fébrile et motivante, sans doute parce que propice aux changements. D'ailleurs plus d'un répondant sur deux (55%) croît que le Québec se dirige vers une sorte de révolution tranquille.
Évidemment, on observe des variations importantes dans les perceptions selon les groupes de la société, mais l'IRB le plus élevé se retrouve associé aux répondants qui qualifient ce climat de fébrile et excitant (81,80), soit 5,80 points plus élevés que ceux qui, au contraire, le qualifient de négatif et démoralisant. (76,00).
La perception de fébrilité et d'excitation croît, sans surprise, avec le niveau de scolarité des répondants alors que celle d'inquiétude croît, sans surprise également, avec l'âge. Notons que les femmes sont plus nombreuses que les hommes (51% vs 40%) à associer l'actuel climat à de l'inquiétude.
Optimisme et positivisme vs pessimisme et négativisme
La donnée la plus intéressante se révèle lorsque l'on croise certains éléments de la recherche. Ainsi, ceux qui croient que le Québec de demain sera meilleur que celui d'aujourd'hui sont 46% à associer l'actuel climat à une perception positive alors qu'à l'opposé, ceux qui ne croient pas que le Québec de demain sera meilleur que celui d'aujourd'hui sont 88% à associer ce même climat à une perception négative. Le prochain graphique est très révélateur.
En fait, les personnes qui voient les choses positivement et qui pensent que le Québec de demain sera meilleur que celui d'aujourd'hui (ils sont 54% à penser ainsi) voit l'actuel climat social comme une opportunité inespérée de changer les choses, de les améliorer, d'amener la société ailleurs, alors que les 40% qui ne croient pas que le Québec de demain sera meilleur que celui d'aujourd'hui souhaitent le statu quo et démontrent une frilosité certaine à l'égard de possibles changements.
