Juste et équitable?

Petite confrontation sur ce thème entre deux programmes opposés. L'un fortement médiatisé, l'autre presque caché.

Les garderies à 7$ d'un côté et le financement public des écoles privées (jusqu'à 60% de leur coût de fonctionnement) de l'autre. Deux visions, deux mondes.

Dans le premier cas, 40% des répondants se disent d'accord avec le financement des garderies à 7$, alors que 23% s'y opposent. On peut donc parler ici d'un différentiel positif de +17%.

Dans le deuxième cas, ce n'est que dans une proportion de 15% que les répondants se montrent d'accord avec le financement des écoles privées, alors que 58% se prononcent contre ce financement. Le différentiel est donc de -43%. On dit qu'une image vaut mille mots, en voici une.

Il est intéressant de voir comment ces appuis se manifestent parmi les différents groupes de la population.

Ainsi, l'appui au financement des garderies à 7% décroît avec l'âge, passant de 48% chez les plus jeunes à 35% chez les plus âgés. Quand même pas si mal. Cet appui aux garderies à 7$ augmente avec le niveau de scolarité des individus, mais décroît avec leurs revenus, n'atteignant que 29% d'appui auprès des personnes affichant des revenus de 80 000$ et plus alors que 45% sont contre ce programme. C'est d'ailleurs le seul segment de la population, avec les personnes de plus de 45 ans, qui montre un différentiel négatif (- 16%) pour ce programme.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à se montrer en accord (43% vs 37%) avec le financement des garderies à 7$.

Finalement, on observe que la position des répondants en fonction de celle qu'ils ont adoptés sur la question de la richesse va dans des directions très exactement opposées. Ceux qui croient que la richesse existe mais qu'elle est mal répartie et investie présente un différentiel de +19% alors que ceux qui croient que cette richesse n'existe plus et qu'il faut la recréer affiche un différentiel de -18%.

C'est un peu l'inverse qui se produit pour le financement des écoles privées. Les hommes y sont plus favorables que les femmes (19% vs 12%) et les personnes avec les plus hauts revenus sont les moins nombreuses à se dire en désaccord avec ce programme. Surpris?