Régis Labeaume et Steven Guilbault, #1 et 2
Régis Labeaume et Steven Guilbault, # 1 et 2
La popularité du maire de Québec ne se dément pas et on semble apprécier son leadership ainsi que sa volonté de faire bouger les choses. Absent des écrans de radar lors du palmarès IRB 2007 des leaders québécois, on peut dire que le saut de monsieur Labeaume est, à l'image du personnage, spectaculaire.
Steven Guilbeault quant à lui poursuit sa mission . . . Et sa progression, passant du 7e au 2e rang, ce qui démontre bien la place et l'importance qu'occupe l'environnement dans notre actuelle société.
Voici donc le classement 2010 de ce palmarès des leaders. Seulement ceux et celles ayant obtenu plus de 1% des mentions apparaissent.
Palmarès IRB 2010 des leaders
Personnalité | Mentions (en %) |
1) Régis Labeaume | 8,7% |
2) Steven Guilbeault | 6,6% |
3) Guy Laliberté | 6,5% |
4) Amir Khadir | 4,8% |
5) Jack Layton | 4,5% |
6) Pauline Marois | 4,1% |
7) Gilles Duceppe | 3,5% |
8) Jean Charest | 3,1% |
9) Jean-Luc Mongrain | 2,9% |
10) Mario Dumont | 2,8% |
11) Dr. Gilles Julien | 1,2% |
12) Françoise David | 1,0% |
Les grandes lignes de ce palmarès
De ce palmarès, deux grands constats s'imposent. Les personnes qui semblent authentiques, tant dans leur personnage que dans la cause qu'ils défendent, figurent avantageusement. C'est le cas, notamment, d'Amir Khadir et de Jack Layton.
Les politiciens, dans leur ensemble, ne font pas le poids et n'ont manifestement pas le charisme et le leadership pour soulever, rassembler et mobiliser des masses. Seul Régis Labeaume se démarque un peu du groupe des politiciens.
Les résultats détaillés
Le maire de Québec recueille davantage de mentions auprès des hommes (11%) et son leadership croît avec les revenus des répondants, atteignant 17% pour les personnes affichant des revenus de 80 000$ et plus. Il est intéressant de noter que Régis Labeaume recueille 19% de mentions auprès des personnes situées à droite de l'échiquier politique, mais seulement 4% pour celles situées à la gauche de ce même échiquier.
Aussi, avec 46% des mentions de monsieur Labeaume provenant de la ville de Québec et 38% provenant de l'extérieur de la région (rive nord et rive sud), on peut affirmer que le leadership du maire de Québec n'est pas que local, mais aussi provincial.
C'est exactement le contraire pour Steven Guilbeault qui recueille 14% de mentions pour les gens politiquement à gauche, mais seulement 2% pour ceux à droite, ce qui confirme, dans une certaine mesure, le peu d'écoute et d'ouverture de la part de la droite Québécoise et Canadienne face aux revendications environnementales. Le choix de Steven Guilbault atteint 11% pour les diplômés universitaires.
Les personnes qui ont les plus hauts revenus de la société sont nettement plus nombreuses à opter pour Guy Laliberté (15%), comme quoi l'argent attire l'argent et la réussite, tant sur le plan professionnel que financier représente, particulièrement pour les mieux nantis, une solide marque de leadership. Guy Laliberté conserve le même 3e rang qu'il avait obtenu en 2007.
La performance d'Amir Khadir peut paraître surprenante, mais elle est le fruit de la persévérance. Il passe ainsi de la 10e position en 2007 à la 4e en 2010. Sans surprise, Amir Khadir recueille plus de mentions chez les personnes vivant en milieu urbain (7%), chez les jeunes de moins de 35 ans (7%), les universitaires (7%) et les gens situés politiquement à gauche (15%). Il ne récolte aucune mention provenant de gens situés à la droite.
La progression de Jack Layton est remarquable, lui qui n'avait recueilli qu'une seule mention lors du palmarès 2007. Il est davantage reconnu comme leaders par les 18-24 ans (11%) et ceux politiquement à gauche (8%), mais dans son cas, sans doute relié au côté sympathique de sa personnalité, il recueille également 4% des mentions de personnes situées à la droite de l'échiquier politique. Peut-être aussi n'est-il pas tant à la gauche?
Rien ne distingue spécifiquement le leadership de Pauline Marois alors que Jean Charest recueille 8% des mentions des gens à droite politiquement. Pour Pauline Marois, cette 6e position constitue un net recul par rapport au palmarès de 2007 alors qu'elle occupait la tête de ce classement. Jean Charest, ce n'est guère mieux. Il passe de la 4e à la 8e position.
Jean-Luc Mongrain trouve davantage ses admirateurs en milieu rural (7%), auprès des 45-54 ans (7%), des personnes avec une faible scolarité (secondaire 8%) et chez celles dont le niveau de bonheur s'est détérioré dans la dernière année (7%). Pour Jean-Luc Mongrain, c'est une progression de 4 places par rapport au palmarès 2007.
Finalement, Mario Dumont recueille 19% des gens situés politiquement à la droite. Globalement, c'est une importance chute que subit monsieur Dumont, passant de la 2e position en 2007 à la 10e cette année. Ce glissement démontre aussi la baisse de popularité de l'ADQ.
Pour ce qui est de Gilles Julien et Françoise David, le nombre de répondants devient trop faible pour tirer des conclusions.
Les oubliés
Une bonne quantité de personnalités qui avaient obtenu en 2007 plus de 1% des mentions ont disparu des radars. . . Ou presque. Parmi celles-ci, mentionnons Lucien Bouchard, Pierre-Karl Péladeau, Céline Dion, Philippe Couillard, Robert Lepage, Hubert Reeves, Jean Lemire, Jean Coutu, Jacques Tanguay, Laure Waridel et Bernard Landry.
Aucune trace de Stephen Harper et Michaïl Ignatief.