Un projet presque unanime!

Il est rare de trouver un projet qui rallie la vaste majorité de la population.

Mais en voilà un. La création d'une commission neutre (non politique) qui consulterait l'ensemble des acteurs de la société québécoise pour accoucher d'un plan simple qui déterminerait le type de société dans laquelle les Québécois souhaiteraient vivre dans 15, 20, 25 ans.

Plus des trois quarts des répondants (76%) se montrent très (34%) ou favorables (41%) à cette initiative. Une initiative déjà évoquée comme essentielle dans la conclusion du livre Québécois 101, notre portrait en 25 traits, rédigé par Pierre Côté, président et fondateur de l'IRB et publié en mai dernier chez Québec Amérique.

Cette volonté de mettre sur pied cette commission ne subit que très peu de variations selon les différents segments de la population, ce qui démontre qu'elle est bienvenue et, surtout, nécessaire.

Mais tout changement, même hypothétique, fait peur. Et le bonheur n'aime pas avoir peur. Il se range alors du côté du statu quo, des personnes qui ne souhaitent pas la création d'une telle commission, ces dernières affichant un IRB moyen de trois points supérieurs à tous les autres.  Ces personnes sont probablement celles qui bénéficient le plus de l'actuel contexte, alors, pourquoi vouloir le changer?

C'est en analysant de telles données, depuis six ans, que l'IRB en arrive à affirmer que les Québécois confondent souvent leur bonheur avec leur confort. Une vision très individualiste et réductive des choses.