Les incidences de la rémunération

Les incidences de la rémunération

 Il faut savoir que des six facteurs de bonheur au travail, la rémunération est celui dont l’incidence, quoiqu’importante, demeure la plus faible.

Plusieurs diront que les personnes affichant des hauts salaires sont plus heureuses au travail en raison, justement, de leur rémunération. Ce n’est pas faux si l’on se fie au graphique plus bas, mais c’est un jugement un peu réducteur. Il faut savoir que des six facteurs de bonheur au travail, la rémunération est celui dont l’incidence, quoiqu’importante, demeure la plus faible.

Mais à la lecture du même graphique, un constat saute aux yeux. La rémunération influence beaucoup plus l’IBL-T (Indice de bonheur Léger au travail) que L’IBL (Indice de bonheur Léger personnel). Si 13,22 points séparent l’IBL-T des plus faibles et des plus hauts revenus, cet écart chute à 5,55 points pour ce qui est de l’IBL.

IBL-T et IBL en fonction des revenus déclarés

La rémunération et les revenus constituent des facteurs importants, davantage au travail que dans la vie, mais il importe, dans chacun des cas, de les relativiser.

Les relations de travail et la reconnaissance n’ont rien à faire du salaire

Si les écarts entre les plus bas et les plus hauts salariés atteignent respectivement 13, 12 et 27 points pour les facteurs réalisation de soi, responsabilisation et rémunération, cet écart fond presque complètement pour les facteurs relations de travail et reconnaissance.

Écart entre les plus bas et les plus hauts salariés par facteur de bonheur au travail

En termes clairs, avoir un salaire de 100 000$ n’assure en rien de bonnes relations de travail et ne constitue surtout pas une forme de reconnaissance, car cette rémunération est sans doute méritée et justifiée.

Les facteurs relations de travail et reconnaissance sont, des six facteurs de bonheur au travail, ceux qui sont le plus directement connectés à l’aspect relationnel de notre travail, à la façon dont les uns se comportent avec les autres. Manifestement, la force de ces facteurs, à l’intérieur d’une entreprise, n’a que très peu à voir avec la rémunération des individus.