10 raisons qui expliquent l’indice de bonheur plus faible des immigrants
Les débats sont presque sans fin à propos de l’immigration. Pour l’IBL, l’important est de pouvoir mesurer comment se portent les immigrants et leur bonheur.
À la lumière des dernières données (plus de 32 000 répondants dont 10% d’immigrants soient 3 064), nous constatons que leur niveau de bonheur (IBL) est sensiblement inférieur à la moyenne québécoise qui se situe à 75,29.
IBL selon la langue et le statut citoyen
Pour l’IBL, tout s’explique. Et lorsqu’on analyse en détail les résultats des immigrants, on réalise qu’ils sont plus faibles pour une dizaine de facteurs, toutes générations confondues. Ainsi, les immigrants :
- Sont moins nombreux à réaliser la vie dont ils rêvent (référence au 1er facteur de bonheur, le sentiment d’accomplissement et de satisfaction face à sa vie)
- Sont moins nombreux à se dire satisfaits de leur travail (référence au 5e facteur de bonheur, la satisfaction par rapport à son travail)
- Sont moins satisfaits de leur situation financière (référence au 6e facteur de bonheur, l’état de ses finances personnelles)
- Affichent un sentiment de liberté plus faible (référence au 7e facteur de bonheur, le sentiment de liberté que l’on ressent)
- Démontrent moins d’optimisme (référence au 9e facteur de bonheur, l’optimisme et la confiance en l’avenir)
- Sont plus nombreux à agir au détriment de leurs valeurs et convictions (référence au 12e facteur de bonheur, l’authenticité ou le fait d’être fidèle à ses valeurs, principes et croyances)
- Sont plus nombreux à ressentir une forme de harcèlement (référence au 13e facteur de bonheur, l’intégrité physique et psychologique)
- Sont plus nombreux à ne pas se sentir en sécurité (référence au 20e facteur de bonheur, le sentiment de sécurité (violence, terrorisme, séismes, etc.)
- Sont plus nombreux à espérer un meilleur sort plutôt que d’accepter le leur (référence au 21e facteur de bonheur, sérénité, vivre en paix avec soi-même et son passé)
- Sont moins nombreux à faire des dons (référence au 22e facteur de bonheur, l’altruisme ou donner de son temps et/ou de l’argent à des causes)
Cette brève analyse va dans le sens de ce que l’on sait et dit sur les difficultés des immigrants, mais nous démontre aussi leur résilience en affichant, collectivement, un IBL à peine plus faible que celui des francophones et ce, malgré de nombreux facteurs qui les désavantagent.