Publié le 23 mai 2008
Je n'en demord pas. Malgré que l'émergence d'un leader politique charismatique, rassembleur et visionnaire arrive 10ème sur 10 préoccupations soumises aux québécois, elle demeure selon moi la plus sous-estimée.
La raison est bien simple. Ce ou ces leaders représentent l'outil nécessaire pour que les autres préoccupations se dissipent ou que des solutions soient soumises et acceptées par l'ensemble de la population.
Dois-je rappeler que dans une enquête menée à l'automne dernier, l'IRB avait révélé que 26% de la population s'avérait incapable d'identifier ne serait-ce qu'un seul leader au Québec. Que 77% considérait, outre la souveraineté dont on ne perçoit ces jours-ci que son ombre pâle, qu'il n'y avait aucun projet collectif et rassembleur qui était proposé aux Québécois. Un désert total, un vide collectif profond.
Les récents succès des Canadiens de Montréal et l'euphorie collective entourant l'équipe est la plus belle preuve de ce vide, vide qui à sitôt fait d'être comblé à la seule pensée d'avoir un objectif commun, un but, un projet. Et dans ce cas, c'était la Coupe Stanley.
Disons que comme société, il y a mieux. Je n'ai rien contre Kovalev, c'est un joueur superbe, mais quand un joueur de hockey russe devient le leader de toute une société, il y a de quoi s'interroger individuellement, mais aussi et surtout collectivement.