Argent : Quand l'un explique l'autre!

L'argent. Cinquième des 24 facteurs d'influence du bonheur. Pas besoin d'avoir une fortune, mais suffisamment pour couvrir ses besoins. Et ces besoins varient beaucoup d'une personne à une autre. C'est ce qui explique, entre autres, que certaines personnes en manquent toujours alors qu'ils en ont plein les poches, alors que d'autres en ont toujours assez, même si leurs poches sont presque vides.

Une récente enquête de l'IRB nous apprend deux choses fondamentales. D'abord que la situation financière des Québécois cause des soucis à près de la moitié d'entre eux. Pour 13%, ces soucis s'avèrent même majeurs.

Ensuite, que plus du tiers de la population québécoise (36%) concède vivre au-dessus de leurs moyens. L'histoire ne dit pas si ces derniers se retrouvent dans le groupe dont la situation financière est préoccupante, mais le lien apparaît facile et tentant à faire.

Évidemment, le bonheur, surtout des premiers, en souffre.

 
Ce tableau nous indique par contre la limite de l'argent sur le bonheur et explique, en partie du moins, le phénomène d'aplanissement des courbes. Sitôt les besoins comblés et davantage, le fait d'avoir encore plus d'argent n'agit presque plus sur le bonheur des gens. C'est vrai pour l'argent, mais ce l'est aussi pour à peu près tout ce qui peut se compter, se calculer. Tout ce qui est matériel en fait.

Sans surprise, les soucis financiers décroissent avec les revenus des répondants. Parmi ceux déclarant n'avoir aucun souci financier, on retrouve une plus forte proportion d'hommes que de femmes (20% vs 12%), d'enfants uniques (28%), de personnes avec une forte scolarisation (25%) et ceux, évidemment, qui déclarent les plus hauts revenus (29%).

Parmi ceux qui affirment vivre au-dessus de leurs moyens, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à l'avouer (42% vs 31%), ce qui ne sera pas sans alimenter les discussions et confirmer le caractère dépensier de la femme.

Les personnes déclarant des revenus supérieurs à 80 000$ sont dans le même bain. C'est sans doute la raison qui explique que ce sont également eux qui sont les plus nombreux à déclare, à propos de l'argent,  de toujours en vouloir plus.