Publié le 4 novembre 2007
Oui, oui. La gachette facile quand vient le temps de juger les gens en les classant et les catégorisant avant même qu'ils aient eu le temps de dire leur nom.
Je sais. Des fois, c'est plus fort que nous, mais, ne devrait-on pas se garder une petite réserve, un laps de temps un peu plus long avant de porter un jugement final?
Vous connaissez la maxime: «On n'a qu'une occasion de faire bonne impression une première fois», mais devons-nous justement toujours vouloir faire bonne impression? C'est fatiguant. Ne peut-on pas bénéficier d'une «marge de manoeuvre» avant de se faire cataloguer sans aucune chance de reprise? La deuxième chance, elle existe pour tout le monde, non?
En cette période d'accomodements raisonnables, ne pourrait-on pas se montrer un peu moins tranchants dans nos jugements. Une chose est sûre, notre bonheur s'en porterait mieux, car l'IRB moyen des personnes qui disent juger les gens trop rapidement n'est que de 70,10 alors que celui des gens qui ne le font jamais ou rarement est de 78,80.
Au-delà de notre éducation, de nos valeurs et de nos schèmes de références, il importe de laisser un espace, un délai et une distance entre ce que l'image d'une personne nous envoie et ce qu'elle est vraiment.
Ce n'est pas le Petit Prince qui disait: «On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux».