Publié le 18 mars 2011
C'est beau la vie. Mais c'est dur aussi. C'est justement parce qu'elle est parfois dure qu'elle est aussi si belle. Sinon, elle ne vaudrait pas la peine d'être vécue.
Je suis souvent critique dans mes billets. Il le faut. La situation actuelle le commande, mais au-delà de cette société qui peine à évoluer et se trouver un sens, je ne peux rester insensible à toute la puissance et la richesse de la vie, que l'on vive ici ou ailleurs.
Et c'est fou, mais c'est toujours lors de catastrophes ou d'événements exceptionnels, positifs comme négatifs, que l'on saisit toute la dimension de cette vie, que l'on apprécie tout ce qu'elle nous apporte.
Personne ne souhaite les tragédies, mais elles arrivent. Même si elles ne nous touchent pas directement. Pourtant, ce n'est que par elles et à travers elles que l'on retrouve un peu de notre humanité, que l'on réussit à se distancer, ne serait-ce qu'un peu, de notre petit univers égocentrique.
La vie, lorsque menacée directement, fait ressurgir cette volonté impressionnante de la protéger, de la chérir. Les tragédies font avancer, réfléchir, évoluer. Elles nous font comprendre que finalement, nous formons un tout et que ce tout doit s'entraider, s'aimer et se comprendre pour avancer.
La valeur de notre vie ne peut représenter qu'un simple calcul de nos possessions. Notre humanité, locale, nationale ou internationale, ne devrait pas non plus se manifester que lorsqu'elle est ébranlée. En tant que race vivante dotée d'intelligence, nous devrions apprendre de ce que les tragédies nous enseignent et l'entraide, ce mot souvent vide de sens, devrait reprendre tous ses droits, pour le bien commun.
Sans les tragédies, malgré toutes leurs horreurs, mais aussi leurs beautés, l'homme et la société s'éteindraient, lentement et s'enfonceraient, inexorablement, dans leurs conforts et leurs indifférences.