Confortable la vie, mais pas toujours satisfaisante!
Confortable la vie, mais pas toujours satisfaisante!
Le confort est une chose, le bien-être en est une autre. Le bonheur aussi devrait-on dire.
La très vaste majorité (79%) des Québécois affirme vivre une vie confortable et tant mieux pour eux, leur IRB ne s'en portant que mieux comme en fait foi le tableau ci-bas, mais la récente enquête de l'IRB fait ressortir aussi un certain malaise ou mal de vivre.
Ainsi, plus du tiers (34%) disent se sentir un peu prisonnier et dépendant de ce confort. Sans doute parce qu'il impose une certaine pression pour le maintenir et l'entretenir. Cette sensation n'est pas sans affecter le niveau de bonheur de ces personnes, l'IRB moyen de ce groupe se situant à 74,20 vs 81,50 pour les personnes qui ne ressentent pas ce malaise ou cette dépendance.
Mais c'est avec la donnée suivante que l'on constate davantage le malaise. Imaginez, 79% des répondants à l'enquête affirme qu'il y a des choses qu'ils aimeraient faire ou accomplir, mais qu'elles s'avèrent impossibles à réaliser dans leur cadre de vie actuel. Les locataires, les jeunes, les personnes qui vivent seules, les personnes monoparentales sont les plus nombreuses à se retrouver dans cette situation, situation que décroît au fur et à mesure que les revenus des répondants augmentent. L'argent, qu'on le veuille ou non et quoi qu'on en dise, représente un incroyable facilitateur d'accomplissement et, d'une certaine façon, de bonheur également.
Mais attention. Si l'argent contribue au bonheur, le désir immodéré d'en avoir et la constante recherche de moyens pour en obtenir, peu importe ces moyens, agissent à l'inverse. Les signes de cupidité hypothèquent toujours le niveau de bonheur des gens qui en font preuve.
Un nouveau record
Mais l'élément le plus fascinant du graphique suivant demeure l'IRB des 5% pour lesquels il n'y a aucune chose qu'ils souhaiteraient faire ou accomplir qui s'avère impossible de réaliser dans le cadre actuel de leur vie. C'est la première fois depuis sept ans que l'IRB enregistre une auto-évaluation aussi élevée (89,80) pour un groupe donné. L'accomplissement ne constitue pas le tout premier facteur d'influence du bonheur sans raison.