La ville est hockey. La province est hockey, mais encore pour combien de temps...parce que ce qui se passe dans la tête de Kovalev pourrait bien y mettre fin. Vous ne le saviez peut-être pas, mais je suis un fan de Kovalev. Mais ce dernier ne joue pas avec autant de détermination que lors de la série contre les Bruins. Savez-vous pourquoi? Et bien Kovalev ne veut pas jouer avec Koivu et encore moins avec Higgins. Il se dit, mais pourquoi je devrais me forcer pour des joueurs qui ne m'aiment pas? Pourquoi, après avoir traîné toute l'équipe pendant l'année avec mon trio, je me vois dans la position de faire produire mon capitaine et surtout, le petit chou chou de Higgins qui, en plus de manquer plus de chance de compter que quiconque, joue sur le bout de la palette et démontre une éthique de travail plus que questionnable? Pourquoi ne me redonne-t-0n pas mon trio avec qui j'avais développé une belle chimie, chimie qui prend du temps à s'installer? Dans le fond, se dit-il, pourquoi aller au front et pousser la machine à la limite. La ville est hockey, le chandail #27 est le plus vendu, le propriétaire fait de l'argent, les fans sont contents de notre saison, les journalistes ont tous «mangés leur bas» avec leurs prédictions d'imbéciles incompétents, nous avons battus Boston et nous avons dominé Philadelphie...et personne ne peut me reprocher quoi que ce soit. C'est ce qui se passe dans la tête de Kovalev et par conséquent, il n'a pas la même détermination, la même soif de victoire et le même désir de performer. C'est ce qui fait la différence entre le joueur extraordinaire qu'il peut être et celui plus effacé qu'il est depuis le début de la série contre Philadelphie?