Dédé Fortin avait raison!

Vous connaissez sans doute la chanson "Le centre d'achat" des Colocs de Dédé Fortin. Sinon, écoutez là. Deux, même trois fois. Ensuite, regardez autour de vous et surtout, regardez nos villes, petites, moyennes ou grandes. Un vrai gâchi. La folie des années 60 et 70 (encore aujourd'hui) et le manque de vision de nos urbanismes, politiciens et décideurs de l'époque (et encore aujourd'hui avec les "power center") font en sorte qu'aujourd'hui, il n'y a plus tellement de villes qui méritent de porter ce nom. L'installation des centres d'achat en périphérie des villes, l'étalement urbain qui en découle et le caractère morbide des centres villes actuels font pitié à voir. Avec le temps, on peut affirmer qu'il s'agissait là d'un manque flagrant de vision et d'une réaction de "suiveux de tendance", surtout que cette tendance arrivait de nos voisins du sud. Tout pour favoriser l'individualisme, et diminuer le sens de la collectivité et la proximité essentielle qui solidifie et cimente la population d'une ville. Rien pour favoriser le bonheur collectif et tout pour enlever l'âme que doit posséder chaque communauté. Encore une chance que nous ayons Montréal, quoique.... De la Nouvelle-Zélande d'où je me trouve, je peux apprécier, même dans des toutes petites villes, une effervescence, un mouvement, une activité qui font plaisir à voir, mais qui nous renvoie brutalement notre réalité urbaine massacrée au fil des ans. Je n'ai encore vu ici aucun centre commercial tel qu'on les conçoit chez nous et Wellington, la capitale, avec une population légèrement inférieure à celle de Québec, affiche un dynamise, d'apparence du moins, qui ferait rougir la vieille Capitale. Encore une chance que Jean-Paul L'Allier a été maire pendant plus de 10 ans. Pour quand une société imaginée par des visionnaires et non pas par des administrateurs?