Et le bonheur dans tout ça?
Et le bonheur dans tout ça !
La mission de l'IRB demeure la même : « Faire du bonheur une variable qui compte en identifiant, qualifiant et quantifiant les différentes attitudes, caractéristiques, attributs et comportements qui favorisent l'amélioration du bonheur des collectivités et de ceux et celles qui les composent ».
Pour y arriver, l'IRB s'est naturellement transformé en véritable observatoire social qui permet des analyses uniques de par la base sur lesquelles elles reposent, soit l'expression du bonheur et son autoévaluation.
Le dossier sur l'éducation et les données obtenues permet de confirmer et de renforcer plusieurs éléments déjà répertoriés. Ainsi, l'IRB a identifié quatre éléments qui influencent le niveau de bonheur des répondants.
# 1 : L'optimisme ou le verre à moitié plein
Le plus important de ces éléments est sans contredit l'optimisme. Systématiquement, les répondants qui font preuve d'une attitude positive et qui croient, d'une part, que les choses sont moins pires que la majorité le prétendent et qui, d'autres parts, affichent de la confiance pour l'avenir, ont un IRB moyen plus élevé que la moyenne.
Cet écart varie entre 5 et 8 points, ce qui s'avère nettement significatif et qui confirme le 11e rang qu'occupe l'optimisme sur les 23 facteurs d'influence du bonheur.
# 2 : L'argent ne fait pas le bonheur, mais
L'IRB, au fil des 19 enquêtes complétées depuis sa fondation en novembre 2006, a démontré que l'IRB moyen des personnes affichant les plus hauts revenus était systématiquement de 8 à 12 points supérieurs à celui des répondants qui affichent les revenus les plus faibles.
Cette influence de l'argent se fait forcément sentir dans cette enquête sur l'éducation. Ainsi, les choix de réponses pour lesquels les participants déclarant des revenus de 80 000 $ et plus se retrouvent en très forte proportion affichent un IRB moyen à la hausse et légèrement supérieur à la moyenne d'environ 2 à 3 points et ce, même si ce choix comme tel ou cette position ne s'avère pas, à proprement parler, un élément d'influence du bonheur.
# 3 : L'indulgence ou laisser la chance au coureur
Ce dossier sur l'éducation a permis d'identifier des groupes avec des perceptions très tranchées, dures et catégoriques envers certains « éléments du système » alors que d'autres, sur les mêmes sujets ou points de vue, affichent beaucoup plus de nuances, de compréhension et d'indulgence.
C'est définitivement ces derniers qui, en termes de bonheur, font preuve de la meilleure attitude, car l'IRB moyen des ces répondants est systématiquement de 2 à 4 points supérieurs à celui des autres.
# 4 : Le sens du collectif mais pour combien de temps encore?
La notion de solidarité dans laquelle les valeurs collectives l'emportent sur celles individuelles constitue encore à ce jour, un des 23 facteurs d'influence du bonheur (22ème rang). Cette influence est marginale, mais ne se dément pas.
Ce dossier sur l'éducation le démontre une fois de plus, mais laisse entrevoir la fragilité de cette influence. Ainsi, la montée de l'individualisme, l'absence de projets de société mobilisateurs et ce constant et déchirant paradoxe voulant que l'amélioration des conditions individuelles des gens se fasse systématiquement au détriment des conditions collectives de la société ne sont pas sans diminuer l'importance de la solidarité.
Il n'est pas dit que d'ici quelques années, cette notion de solidarité n'aura plus aucune incidence sur la notion de bonheur. Ce sera alors un bien triste moment pour les sociétés et, plus globalement, pour l'humanité.