L’attrait du passé, la peur de l’avenir.

L’attrait du passé, la peur de l’avenir.

Les données que procure l’IBL sont fascinantes à plus d’un égard. À défaut d’expliquer les phénomènes, il les cerne et nous aide à les comprendre. Comme cet attrait du passé et cette peur de l’avenir. 

Il y a longtemps que la nostalgie se veut une tendance, mais est-ce normal que 20% de la population veuille, si la chose était possible, vivre leur vie dans le passé. Il y a cinquante ans. Est-ce normal que ce souhait soit plus fortement exprimé chez les moins de 35 ans? Rien pour favoriser le bonheur, car on observe un écart de 10.19 points entre l’IBL des personnes désirant vivre dans le passé par rapport à celui des personnes désirant vivre dans le présent (63,76 vs 73,95).  

 

IBL en fonction de la période dans laquelle on souhaiterait vivre

 

 

 

Une partie de l’explication de ce phénomène se trouve assurément dans la perception qu’ont les gens de l’avenir. Allons-y en rafale. 55% de la population considère que la société dans laquelle nous vivons rend plus difficile l’atteinte du bonheur personnel (70% chez les moins de 25 ans). 65% se disent inquiets face à l’avenir (76% chez les moins de 25 ans). Et la dernière. 60% de la population est en désaccord pour dire que la société de demain sera meilleure que celle d’aujourd’hui. 

 Dans tous les cas, l’IBL s’avère nettement déficitaire chez les personnes plus pessimistes. Pour chacun des énoncés précédents, on remarque un écart de 7 à 9 points de l’IBL entre les personnes affichant une vision plutôt pessimiste vs une vision plutôt optimiste. Alors dans ce contexte, il devient facile de se tourner vers le passé, aussi imparfait pouvait-il être, mais cette option, systématiquement, défavorise le bonheur.  

 L’optimisme, la capacité d’adaptation et le moment présent ne constituent pas les 9e, 10e et 15e facteurs de bonheur sans raison.