L'église catholique au tapis!

 COMMUNIQUÉ

Pour diffusion immédiate

À l'aube du 49ème congrès eucharistique international

L'église catholique au tapis

Québec, le mardi, le 10 juin 2008. – Quelques jours avant de recevoir l'église toute entière, et les croyants du monde entier, l'église catholique, au Québec du moins, ne semble plus représenter les croyants alors que l'on constate une rupture totale du lien de confiance avec la population. Bien que 60% des répondants à l'enquête de l'IRB (www.indicedebonheur.com) se disent croyants, seulement 7% sont pratiquants. C'est donc 88% de l'ensemble des croyants qui ne pratiquent pas.

Seule donnée favorable à l'église, ce sont les croyants pratiquants qui enregistrent l'IRB moyen le plus élevé (83,80) quatre points supérieurs à celui des non pratiquants et des non croyants, ces derniers constituant 28% de l'échantillon sondé.

Une tendance lourde

«L'avenir s'annonce guère prometteur pour l'église catholique au Québec analyse Pierre Côté. Les personnes plus âgées, plus pratiquantes, seront progressivement remplacées par les plus jeunes qui sont, de tous les groupes d'âges, celles qui sont les moins croyantes et les moins pratiquantes.

Le même parallèle pourrait se faire avec le niveau de scolarité. Le Québec produit de plus en plus de diplômés universitaires alors que ces derniers, à l'opposé de ceux qui n'ont qu'un diplôme de secondaire 5, composent, et de loin, le segment le moins croyant et le moins pratiquant de la population».

Un verdict sans appel : Coupable

Le passé pèse très lourd sur les épaules de l'église catholique au point qu'un pardon semble improbable dans un proche avenir. Questionnés sur le sentiment qui traduirait le mieux leur pensée face à ce qu'a représenté et ce que représente encore l'église catholique, les réponses des participants sont incisives et sans appel.

- Seulement 5% demeurent fidèles face à la pensée de l'église catholique et à son idéologie.
- 18% se disent sensibles face à son déclin et à sa perte de popularité.
- 21% s'avouent indifférents face à ses problèmes et revendications.
- 18% affichent de la méfiance face à son discours
- 28% se montrent amers face au pouvoir et aux abus du passé
- 7% se disent agressifs face à la main mise qu'elle a eue sur les Québécois

La méfiance, l'amertume ou l'agressivité sont les trois sentiments qui traduisent la pensée de plus de la moitié des Québécois (53%). En ajoutant l'indifférence (21%), sentiment souvent pire que les trois précédents, ce sont les trois quarts des Québécois (74%) qui entretiennent une relation négative vis à vis l'église catholique.

Ramer à contre-courant

Pour six des positions de l'église catholique, l'IRB a cherché à connaître celles avec lesquelles les Québécois étaient le plus en désaccord. Chacun des répondants devait identifier deux positions sur les six proposées. Voici les résultats.

- L'interdiction de la contraception (sauf à des fins médicales)   47%
- La condamnation de l'homosexualité      40%
- L'interdiction à l'avortement        37%
- L'interdiction aux prêtres de se marier      26%
- L'interdiction aux femmes d'accéder à la prêtrise     26%
- La désapprobation de l'acte sexuel en dehors du mariage   24%

«Ces données traduisent les nombreux reproches qui sont régulièrement adressés à l'église catholique pour, entre autres, nier l'évidence et défendre l'indéfendable explique Pierre Côté.»

L'euthanasie, prochain grand débat de société

Avec la population qui vieillit, l'espérance de vie qui s'allonge et la médecine qui prolonge, les cas de morts assistées occuperont de plus en plus de place dans notre société. Dans les dernières années, plusieurs de ces cas ont été fortement médiatisés, ce qui a sans doute influencé la position des gens.

Quoi qu'il en soit, la population semble prête à faire avancer ce débat, comme en témoigne les données suivantes :

- 72% seraient d'accord avec la légalisation de l'euthanasie contre seulement 4% qui s'y opposent. Ces données confirment, à peu de choses près, celles dévoilées dans une enquête réalisée par l'IRB en décembre 2006.

- 56% seraient tentés d'abréger leurs souffrances s'ils se savaient atteint d'une maladie incurable et dégénérative contre 7% qui ne le feraient pas. «Un certain nombre sont d'accord pour légaliser l'euthanasie constate Pierre Côté, mais ne seraient pas prêts à l'appliquer pour eux-mêmes. La mort, lorsque nous y sommes confrontée, semble faire reculer les intentions d'en finir avec la vie, même si celle-ci n'a plus grand-chose de digne et de valable à offrir».

- 48% croient que nous devrions être seuls à pouvoir déterminer le moment de notre mort et la façon d'y mettre fin alors que 12% n'adhèrent pas à cette position. L'IRB moyen de ces derniers apparaît supérieur de 4 points à celui des précédents. «Cette possibilité d'être seul responsable de notre mort, paradoxalement, semble enlever un certain sens à la vie» conclut Pierre Côté.

L'euthanasie, un grand débat que la société et les politiciens ne pourront pas constamment repousser.

 

Pour connaître tous les résultats du dossier «Foi, église et euthanasie»: www.indicedebonheur.com
(merci de mentionner la source de l'information, soit le site de l'IRB).
 
Cette enquête a été réalisé entre le 27 mars et le 4 mai 2008 auprès de 1 257  répondants, ce qui confère aux résultats une marge d'erreur de 2,8% 19 fois sur 20.

L'IRB (Indice relatif de bonheur) est le seul indice à évaluer le bonheur à partir de la propre perception des répondants. Il s'impose comme un observatoire social incontournable par la nouveauté des résultats qu'il propose et leur caractère unique. Il explore et détermine les caractéristiques, attitudes, attributs et comportements qui favorisent l'amélioration du bonheur des collectivités et de ceux et celles qui la composent.


Source :
Indice relatif de bonheur, IRB*
*L'IRB est une marque  de commerce enregistrée appartenant à Côté communication conseil

Information et entrevues :
Pierre Côté
pcote8@videotron.ca
(418) 524-7375