L'idée de gérer sa mort chemine!
L'idée de gérer sa mort chemine!
L'homme aime bien tout contrôler. Sa vie d'abord, sa mort ensuite.
Affranchi de la religion, la mort ou l'arrivée imminente de celle-ci n'est plus perçue de la même manière. Les souffrances ne nous feront pas gagner le paradis si ce dernier existe. Cette attitude s'exprime entre autre par la très forte volonté de la population à légaliser l'euthanasie (72 % selon l'enquête de l'IRB d'avril 2008).
Aussi, les trois quarts des répondants (75 %) à la dernière enquête de l'IRB (novembre 2010) affirment que l'être humain devrait pouvoir décider lui-même du moment de sa mort. Cette croyance atteint même 85 % chez les enfants uniques.
Malgré cette forte volonté, seulement 46 % ,s'ils étaient atteints d'une maladie incurable et douloureuse, déciderait d'abréger leurs souffrances, volonté qui s'exprime plus fortement chez les personnes âgées de plus de 45 ans et celles affichant des revenus supérieurs à la moyenne.
Ainsi, l'appui à l'euthanasie et au choix du moment de sa mort comme principe encadrant une loi constitue un principe auquel la majorité adhère. Cependant, l'application de ce principe diminue significativement lorsque les répondants sont eux-mêmes confrontés à ce choix. La vie est forte et le choix volontaire de la quitter, même malade et souffrant, semble beaucoup moins évident.
Mais en ce qui à trait au bonheur, on ne remarque aucune différence significative de l'IRB entre le fait de vouloir ou non décider du moment de sa mort ou même de la prolonger.
