« L'Obamédia »

Et non pas l'Obamania. Ne pas confondre. L'Obamédia, c'est cette propension de plus en plus répandue et de plus en plus fréquente (c'est presque la norme) des médias et des journalistes à faire de la surinformation et, forcément, de la désinformation qui, quelques fois, prennent même l'allure de douce propagande. Comme la grande majorité des humains, je me réjouis de l'arrivée de Barack Obama. Elle n'est pas seulement historique, mais aussi symbolique et porteuse d'espoir, mais je n'accepte pas que l'on infantilise l'information, que l'on devienne si réducteur et que l'on m'impose une vision. La couverture de l'investiture d'Obama, incluant les jours qui l'ont précédé, a pris des proportions telles qu'il faut se demander si le reste de la planète vivait pendant ces quelques jours. Je déteste souverainement la commercialisation à outrance de l'information et davantage l'abrutissement des journalistes et des médias pour qui ils travaillent. Des véritables « groupies » de l'information spectacle qui biaisent leur jugement et leur enlève presque toute objectivité. Aussitôt qu'une nouvelle possède un potentiel commercial intéressant, on la bonifie, on l'exagère, on l'impose, on l'étire et on en rajoute. Comme un chien à qui on vient de donner un os, les médias vont gruger le morceau jusqu'à ce qu'il n'y en est plus... et n'essayer pas de le lui enlever. Heureusement (et très rarement) le cas Obama en était un positif et rassembleur, mais la plupart du temps, cet acharnement et cette exagération des médias s'attardent à des nouvelles ou négatives, ou spectaculaires, mais sans grande importance. Pensons, dans la dernière année et au Québec seulement,  à l'affaire Natalie Simard, l'affaire Jonathan Roy et l'affaire Julie Couillard. Pas très édifiant. Du pain et des Jeux qu'il disait.