La beauté à un visage...
La beauté à un visage
Décidément, on serait tenté de croire que le pouvoir de l'argent n'a pas de limite ou encore, qu'il favorise définitivement une opinion de soi des plus favorables.
La dernière enquête de l'IRB, en cherchant à connaître la perception que l'on a de nous-mêmes et en reliant celle-ci à la notion de bonheur, a relevé que 55% de la population considèrent qu'ils sont des personnes belles physiquement, mais que cette proportion grimpe à 69% pour ceux qui affichent les plus hauts revenus.
Évidemment, le lien entre la perception que l'on a de soi et le bonheur est bien palpable, un écart de 13 points (81,60 vs 68,60) séparant l'IRB des personnes qui se trouvent belles de celles qui ne le pensent pas. Ils ne sont cependant que 6% à ne pas vraiment se considérer comme de belles personnes physiquement (39% plus ou moins), ce qui laisse croire qu'en général, les gens s'accommodent assez bien de ce que la nature leur a donné.
La beauté serait-elle aussi jeune et urbaine?
Les jeunes, nous l'avons déjà abordé dans d'autres chroniques, débordent de confiance et cette dernière s'exprime également dans la perception que l'on a de soi alors qu'à l'opposé, l'âge et le temps laissent des traces qui ne sont pas sans altérer l'estime de soi, du moins celle qui réfère à l'apparence physique.
Ainsi, le nombre de personnes qui se trouvent belles physiquement décroît avec l'âge, les 18-24 ans étant 64% à s'évaluer de la sorte contre 44% pour les personnes de 55 ans et plus.
Et est-ce le mode urbain et tout ce qui s'y rattache, mais les personnes provenant de milieu urbain sont 57% à se considérer belles physiquement contre 49% pour celles provenant d'un milieu rural.
Autre constatation intéressante, cette perception favorable de soi est nettement plus forte chez les enfants uniques (65%). Peut-être parce que les compliments et les renforcements positifs de leurs parents n'étaient ni divisés ni comparés entre plusieurs enfants, mais entièrement dévolus envers leur seule progéniture.