Publié le 26 novembre 2007
C'est pas bon pour le coeur. Il faut que je me calme un peu le ponpon . Je vous explique.
Ce matin, en marchant sur le trottoir, j'aperçois à un feu rouge un automobiliste qui, tout doucement, l'air de rien, sans aucune gêne ni fausse pudeur, vide son cendrier en plein milieu de la rue.
L'espace d'une seconde, je ne veux pas y croire, mais j'ai une bonne vue. Mes muscles alors se tendent, ma température augmente, mon teint passe au rouge. Des scénarios défilent dans ma tête.
Je le prends par le collet et lui fais gober ces tops de cigarettes un à un. Ou, je l'engueule comme du poisson pourri en sortant le pire vocabulaire que je connaisse. À moins que je l'aborde calmement en lui passant un message rempli de sarcasme.
J'avance d'un pas décidé vers l'auto en resassant ces trois scénarios et en me disant qu'il serait peut-être plus sage de poursuivre mon chemin sans réagir, mais je me trouve lâche de penser ainsi et me dis que je ne peux laisser passer un tel manque de civisme et de respect. Plus en 2007.
Au moment ou j'arrive à quelques pas de l'auto, mon scénario n'est toujours pas choisi, mais je vois bien que Ti-Casse, qui me regarde, se doute de quelque chose.
La lumière tourne au vert, Ti-Casse se casse et je reste planté en plein milieu de la rue, encore insulté et hors de moi, mais, avouons-le, un peu soulagé.
Au moment ou j'écris ce billet, je me pose toujours la question comment se fait-il qu'encore aujourd'hui, des gens se comporte ainsi? Et j'essaie de ne pas trop extrapoler ces comportements d'une autre époque à des sujets encore plus sensibles.
Un cas isolé qu'il dise.