Publié le 15 décembre 2008
Tout dépend de ce qu'est notre définition de la liberté. Si cette définition ressemble à «penser et agir comme je l'entends selon mes croyances et mes valeurs», oui, elle existe, mais pour le quart de la population, la liberté est ou un concept illusoire ou une vague notion qui laisse indifférent tellement elle est abstraite et innapropriée dans le contexte de la société actuelle.
Les réponses données m'ont fait passablement réfléchir et je ne sais toujours pas dans quelle case me situer. La majorité prétende qu'être libre, selon ce que j'en retiens, c'est d'être authentique et vrai dans une société qui ne l'est pas. Si j'accepte ce principe, alors oui, je suis libre, mais cette définition de liberté me laisse sur mon appétit. Je la trouve, comme le bonheur, trop gentille, trop rangée, trop «politically correct» et pas suffisamment rebelle.
Pour moi, justement, parce que la société est si sclérosée, programmée et organisée, la liberté, dans ce contexte, doit déranger, provoquer et se situer en marge de celle-ci. Elle doit se dissocier des conditionnements sociaux afin de pouvoir s'exprimer.
Si cette définition est celle que j'accepte, alors je doute fort, comme le dit la dernière enquête de l'IRB, que 73% des Québécois se disent attirés par la notion de liberté. Trop compliquée, trop dérangeante et surtout, pas suffisamment confortable.
La liberté, c'est marcher sur un fil de fer sans filet. Combien souhaitent se retrouver dans cette position?