La peine de mort gagne du terrain!
La peine de mort gagne du terrain!
La question était sans équivoque. Êtes-vous pour ou contre la peine de mort? Si une courte majorité s'y oppose (51 %), un très grand nombre la souhaite (40 %). Cette proportion est presque le double d'il y a quatre ans alors qu'en décembre 2006, seulement 22 % des répondants s'affichaient favorables au rétablissement de la peine de mort au Canada. Même si le libellé de la question n'était pas exactement le même, on peut sentir que les rangs des partisans de la peine de mort ont gonflé.
L'appui à la peine de mort devient même majoritaire lorsqu'on y ajoute un élément émotionnel additionnel. Ainsi, si l'un des proches des répondants (enfants, parents, frères, surs, conjoint) était sauvagement assassiné, 17 % de ceux qui s'affichaient contre la peine de mort changeraient d'opinion. Cette proportion passe même à 22 % chez les personnes vivant en famille.
Cette donnée démontre, une fois de plus, que l'on peut approuver et appuyer un principe général, mais le désapprouver sitôt que l'on est directement concerné.
Le bonheur quant à lui ne fait pas de différence entre partisan ou non de la peine de mort, l'IRB ne fluctuant que d'un petit point en faveur de ceux qui la rejettent.
Les partisans de la peine de mort sont nettement plus nombreux en milieu rural qu'urbain (46 % vs 39 %) et leur importance décroît avec la scolarité des individus, passant de 57 % pour les personnes possédant un diplôme de secondaire 5 à 25 % pour celles affichant une formation universitaire de deuxième cycle.