La retraite dorée? Pas pour tout le monde!

On l'a vu dans l'article précédent, une proportion importante de Québécois vive au-dessus de leur moyen. Cette attitude, tôt ou tard, les rattrape. Pour preuve, à peine le tiers des Québécois (37%) affirment qu'ils auront suffisamment d'argent pour prendre leur retraite à l'âge souhaité. Les autres ne savent pas trop s'ils arriveront à cumuler le pactole nécessaire (37%) tandis que 21% sont catégoriques et ne croient pas avoir assez d'argent pour prendre leur retraite au moment souhaité.

On s'en doute bien, cette confiance d'avoir ou non l'argent nécessaire à la retraite influence directement le niveau de bonheur des gens.

 
Cette assurance d'avoir suffisamment d'argent la retraite arrivée est évidemment directement reliée aux revenus déclarés des répondants. Les personnes affichant des revenus de 80 000$ et plus sont effectivement 57% à afficher cette confiance alors que cette proportion chute de moitié, à 26%, pour celles déclarant des revenus inférieurs à 25 000$.

Comme on le dit toujours, l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue sérieusement. Aucun doute.

Liberté 55 : Mieux vaut en rire

La célèbre campagne publicitaire « Liberté 55 » d'il y a vingt ans n'a plus beaucoup de fondement en 2011. Pour seulement 15% des Québécois, l'âge idéal de la retraite se situe avant 55 ans. Gageons un vieux 2$ que dans la majorité de ces cas, ces personnes n'aiment pas leur travail.

En fait, la moitié des répondants (53%) fixent l'âge idéal de la retraite à moins de 60 ans, mais pour presque autant (47%), cet âge dépasse le cap des 60 ans et s'étire même au-delà de 70 ans.

En fait, les deux tiers des Québécois évaluent que l'âge idéal de la retraite se situe quelque part entre 55 et 65 ans. Les hommes, les diplômés universitaires de 2e cycle et les personnes affichant les plus hauts revenus sont tous plus nombreux à souhaiter prendre leur retraite tard, c'est-à-dire après 65 ans.

Cette tendance de retarder sa retraite serait à la hausse d'ailleurs. Deux raisons totalement opposées l'expliquent. D'un côté le besoin de contribuer, de se sentir utile dans la société. N'oublions pas. Le travail représente le 3e des 24 facteurs d'influence du bonheur. De l'autre, nous l'avons vu précédemment, le manque d'argent et la nécessité, pour arriver, de travailler au-delà de l'âge souhaité pour la retraite. La première des raisons s'avère nettement plus profitable au bonheur que la deuxième.