La solitude serait-elle "glamour"?

La solitude serait-elle « glamour »?

Des réponses un peu surprenantes qui apportent leurs lots d'interrogations.

On l'a vu dans l'article précédent, la solitude, aux dires des Québécois, ne leur fait pas vraiment peur. Et si on se fie aux réponses à une autre question, la solitude serait même « hot » ou, peut-être, ce qui serait plus juste, idéalisée.

L'IRB a demandé d'associer la solitude à certains états (7), des négatifs (4) comme des positifs (3), et ces derniers récoltent les deux tiers des mentions. Le tableau suivant est éloquent.

Étais auxquels on associe la solitude
 
Ainsi, solitude évoquerait davantage autonomie, liberté et indépendance (62% des mentions) que misère, échec, ennui ou détresse (38%). Il faut alors se questionner sur l'importance, pour les Québécois, d'être autonomes, indépendants et libres. À la lumière de ces données, la solitude apparaît toute désignée pour y arriver, mais peu de gens la recherchent. Mais ne soyons pas réducteurs et obtus dans nos interprétations. Vivre en couple ou en famille apporte d'autres satisfactions qui compensent assurément pour la perte possible d'autonomie, de liberté et d'indépendance.

Des différences de pensées

Les hommes sont définitivement plus nombreux que les femmes (42% vs 34%) à associer la solitude à des états négatifs, ce qui laisse croire qu'ils la redoutent davantage. D'ailleurs, pour appuyer ce constat, mentionnons que les hommes sont également plus nombreux que les femmes (35% vs 26%) à préférer poursuivre une relation sentimentale qui bât de l'aile plutôt que d'y mettre fin et se retrouver seuls.

Deux autres éléments influencent particulièrement la perception que les gens ont face à la solitude. Le niveau de scolarité et, une fois de plus, les revenus. Ainsi, 47% des personnes possédant un diplôme de secondaire 5 associent la solitude à des états négatifs contre 36% pour celles affichant un diplôme universitaire. Du côté des revenus,on remarque le même phénomène et dans des proportions presque identiques entre les personnes déclarant les plus faibles revenus vs celles affichant les plus hauts.