Le «CH» bien tatoué sur notre coeur!
Le «CH» bien tatoué sur notre cur!
Et comment! Dans une enquête réalisée en 2008, alors que les Canadiens avaient terminés au 1er rang dans l'Est et s'apprêtaient à affronter les Bruins de Boston en première ronde, l'IRB avait fair ressortir que parmi les raisons pour expliquer l'extrême popularité du club, le fort besoin d'identification des Québécois arrivait au 1er rang avec 58% des mentions devançant même la bonne performance du club sur la glace (52% des mentions)?
Même si plusieurs prétendent que les Canadiens de Montréal ne sont plus ce qu'ils étaient et qu'ils ne représentent plus la fierté d'un peuple comme au temps de Maurice Richard, Jean Béliveau ou plus récemment Guy Lafleur, les dernières données de l'IRB jettent du plomb dans l'aile de ces «nostalgiques des belles années».
D'ailleurs, n'était-il pas révélateur de constater, en 2008, que «le fort besoin d'identification des Québécois» »soit mentionné par 68% des jeunes de 18-24 ans pour expliquer la popularité des Canadiens. Cette statistique n'est pas sans rappeler d'autres données qui démontrent bien l'impact social des Canadiens de Montréal sur les jeunes, mais qui met également en exergue l'actuelle pauvreté de projets collectifs et rassembleurs au Québec. Au niveau social, les plus jeunes ont un plus grand sens de la solidarité et ont besoin d'avoir des projets, de croire en quelque chose et de s'accrocher à un rêve. En ce sens, les Canadiens de Montréal comble artificiellement et partiellement ce vide, mais du même coup, fait ressortir un malaise plus profond qui ronge la société québécoise, une société qui n'offre pas grand-chose à laquelle s'accrocher et pour laquelle la population souhaite se mobiliser.
Bien sûr, l'intense couverture médiatique du club influence et favorise la popularité du club (40% des mentions), mais il y a tout de même 20% des répondants qui associent cette popularité des Canadiens de Montréal à la nécessité des Québécois de s'associer à une cause gagnante et 14% afin de combler un vide collectif.
Les Canadiens de Montréal, une institution «supra nationale».
Vous en doutez! Interrogés à savoir ce que représenterait l'hypothétique départ des Canadiens de Montréal vers une autre ville, presque le tiers des répondants (30%) qualifieraient ce départ de «catastrophe nationale». Cette proportion atteint même 36% chez les hommes et pour ceux et celles qui ont déjà fait partie d'un club sportif d'élite. Plus de la moitié des répondants (51%) croient qu'il s'agirait là d'une «perte importante pour la société québécoise» alors que seulement 4% affirment que ce départ constituerait «un bon débarras».