Le reflet de notre avenir!

Le dernier palmarès des professions diffusé par l'IRB classait les étudiants au 35e rang sur 45 professions recensées avec un IRB moyen de 72,10, soit 4,5 points en dessous de la moyenne nationale. En décortiquant les résultats des 9473 étudiants ayant répondu au sondage, on découvre des petites horreurs, des horreurs qui ne sont pas sans nous confronter comme société. Des horreurs qui agissent tel un miroir en nous renvoyant une réalité que l'on n'aime pas trop regarder. Les étudiants, notre relève et notre avenir, s'évaluent plus ou moins heureux. Sur les 24 facteurs d'influence du bonheur, les résultats des étudiants sont supérieurs à la moyenne nationale que pour cinq d'entre eux. Les 19 autres sont négatifs. Si les cinq facteurs positifs (santé, amitié, capacité d'adaptation, ouverture et solidarité) vont de soi pour des jeunes, qu'en est-il alors pour les 19 autres? Je me serais attendu que les facteurs liberté (7e), environnement (17e) et surtout optimisme (12e) soient supérieurs à la moyenne nationale, mais non, c'est le contraire. Même chose pour le travail (3e) nettement négatif. Même l'amour (6e) sombre dans le rouge. Comme cerise sur le sundae, ils sont plus nombreux que la moyenne des Québécois à affirmer que leur niveau de bonheur s'est détérioré dans la dernière année. Ces résultats sont franchement désolants. Quand nos jeunes affichent de tels résultats, quand le pessimisme prend le dessus sur l'optimisme, c'est un signe que notre société ne se porte pas bien, qu'elle vacille.