Le virus humain!

Il est en lui. Il le définit en quelque sorte. Il le porte depuis sa création et le conservera jusqu'à sa fin. Le mal.

Ce virus est partout présent. Ici comme ailleurs, ne nous leurrons pas. Nous en avons eu violemment la preuve mardi soir dernier.

Comme tout virus, il se manifeste plus ou moins régulièrement, dépendant de l'état du patient, de l'humeur de la société. Sournois, presque indétectable, il apparaît impossible de l'éradiquer. Il faut seulement l'endurer lorsqu'il se manifeste et espérer limiter les torts irréparables qu'il provoque.

Le seul remède connu à ce jour, bien que trop souvent inefficace, demeure encore la tolérance.  Un remède constamment mis à mal par l'agressivité ambiante, l'acrimonie courante et la dynamique tranchante.

La tolérance se cultive, mais il faut y voir. Personnellement et collectivement. Il faut la travailler, la retourner, l'arroser de temps à autre. Parce que la tolérance côtoie toujours son contraire. La haine, qui engendre les préjugés. Ils sont toujours présents ces préjugés, toujours là à nous embêter et nombreux, d'où l'importance, chaque jour, de les combattre, les repousser.  Sans doute la meilleure façon d'entretenir et d'accroitre notre niveau de tolérance. De faire aussi de notre société un meilleur endroit où vivre.

Pas toujours facile d'être humain. De vivre avec nos imperfections, nos travers. Les nôtres, mais aussi ceux des autres. De combattre nos virus. Une quête que l'on dit. Non pas celle du bonheur, mais celle du bien, car le bonheur, dans ce cas, demeure bien secondaire.