Les «businessmen» ne sont pas des idoles!

J'ai reçu plusieurs commentaires de personnes qui se disaient surprises de ne retrouver aucun «businessmen» dans le palmarès des idoles que vient de publier l'IRB. La raison est pourtant bien simple. Ce ne sont pas des idoles. Les hommes (ou femmes) d'affaire peuvent être certes des leaders dans leur domaine, des gestionnaires redoutables et efficaces, des visionnaires éclairés, mais ils le sont pour une seule cause, la leur et celles de leurs actionnaires. Ce n'est pas une honte, bien au contraire, et ils ont souvent beaucoup de mérite (pensons à Jean Coutu, Guy Laliberté, Paul Desmarais, etc), mais leur cause est fortement intéressée et ne sert pas nécessairement celle de toute une société. Lorsque l'on jette un oeil sur les premieres positions de ce palmarès, on réalise immédiatement que la plupart ont épousé une cause, se sont battus pour cette cause et certains sont mêmes morts en son nom. Outre leur caractère magnanime, les idoles caressent et entretiennent un rêve dont l'aboutissement ne peut qu'améliorer la société et l'humain, dans sons sens le plus large, ce qui n'est manifestement pas le cas des hommes et femmes d'affaire. Pour moi, le seul homme d'affaire qui aurait dû se retrouver dans ce palmarès est André Chagnon, mais encore là, pas pour l'empire qu'il a créé (Vidéotron) et pour les millions qu'il en a retiré de sa vente à Québécor, mais pour la fondation qu'il a mis sur pied (la plus importante du genre au Canada) en y investissant les fruits de cette vente.