«Maudit qu'y fa frette»

À la veille d'entrer dans le mois de novembre et pendant les longs mois d'hiver, on va l'entendre une fois pis une autre cette célèbre phrase. «Maudit qu'y fa frette». Bon, une fois de temps en temps, quand vraiment «y fa frette» je peux comprendre, mais tout le temps, aussitôt que le mercure descend un brin...pas capable. On est né ici, on passe notre vie ici, mais on ne s'est pas encore «adapté» à l'hiver. On rêve encore de sauter cette saison maudite même si on sait qu'on y échappera pas. On ne pense qu'à aller passer une ou deux semaines dans le sud. C'est la seule chose qui nous tienne. Pas trop fort comme conditionnement. Et savez-vous la meilleure, il y 20% des Québécois (25% pour les femmes) que l'arrivée de l'hiver rend moins heureux. Wow, une personne sur cinq. Je me suis dit que çà devait être des personnes âgées et malades, mais non, cette donnée est aussi valable pour les jeunes que pour les plus vieux. Vraiment, comme dirait l'autre «on fait dure». Pourquoi, avec le temps, n'avons-nous pas appris à aimer l'hiver, à apprivoiser cette saison formidable? L'hiver, pour l'aimer, c'est pas compliqué. Il faut rentrer dedans, se l'approprier et s'obliger à sortir, à faire des activités. Avez-vous déjà marché dans les rues de la ville ou du village pendant une tempête? Magique. Avez-vous déjà pris plaisir à sortir le soir à -30 et à écouter le silence total de la nuit? Capoté. En passant, les personnes qui disent que l'arrivée de l'hiver les rend plus heureux ont un IRB moyen de 80,00 alors que celui des personnes qui pensent le contraire en ont un de 71,10. Est-ce assez clair comme message. Alors oui, «y fa frette». Pis! On s'habille pis on bouge.