Montréal, j'aime, j'aime pas!

Montréal, j'aime, j'aime pas!

Qu'est-ce qui fait qu'on aime ou que l'on n'aime pas Montréal? Pour des raisons bien différentes de Québec, assurément et heureusement. En fait, on aime Montréal pour les mêmes raisons que l'on déteste Québec et l'on déteste Montréal pour les mêmes raisons que l'on aime Québec.

Pourrait-on dire alors que les deux principaux centres urbains de la province sont complémentaires? Une belle façon de voir les choses dans la mesure où l'on peut accepter et apprécier ces différences.

Vous pouvez consulter à la fin de cet article les principales mentions qui ont servi à procéder aux différents regroupements.

Le Montréal qu'on aime

1) La culture et les activités28% des mentions
2) L'effervescence17% des mentions
3) Le multiculturalisme15% des mentions
4) L'urbanité12% des mentions
5) La commodité10% des mentions
6) Le night life8% des mentions
7) Le transport en commun5% des mentions
8) Le shopping4% des mentions

Les grandes lignes

Évidemment, la culture, les spectacles et les nombreuses activités arrivent en tête de liste des éléments que l'on aime de Montréal et cette position fait l'unanimité auprès de tous les groupes ou segments de la population, tant à Montréal, qu'à Québec ou en régions.

L'effervescence de Montréal, c'est un peu son âme et c'est ce qui nous la fait tant aimer, mais l'appréciation de cette énergie décroît avec l'âge des répondants, ce qui se comprend assez bien.

Son multiculturalisme et son urbanité (architecture, Vieux-Port, les marchés publics, la vie de quartier, etc.) lui donnent sa couleur et son unicité et, au-delà du fait que Montréal est une ville « commode » parce que proche de tout avec un système de transport en commun efficace, c'est aussi le paradis de la consommation, tant le soir et la nuit avec son night life que le jour avec ses boutiques et ses magasins.

Le Montréal qu'on n'aime pas

1) Le trafic21% des mentions
2) La malpropreté15% des mentions
3) La mentalité14% des mentions
4) La pollution11% des mentions
5) La grosseur9% des mentions
6) La criminalité8% des mentions
7) La gestion municipale8% des mentions
8) Le fait français6% des mentions
9) Le multiculturalisme5% des mentions
10) La pauvreté3% des mentions

Les grandes lignes

On pourrait presque dire que tous les éléments négatifs mentionnés sont, en tout ou en partie, reliés à la grosseur de la ville et ce qu'elle comporte.

Qui n'a pas tempêté après le trafic de Montréal? La malpropreté de Montréal est presque devenue légendaire au point que cet élément occupe le 2e rang des reproches que l'on adresse à la ville, mais le 1er en ce qui à trait aux résidents de Montréal. Et la pollution, au 4e rang, qui n'aide en rien cette perception de malpropreté.

La mentalité (froid, prétention, condescendance, individualisme, nombrilisme, etc.) occupe le 3e rang, mais se hisse en tête des éléments que l'on n'aime pas de Montréal pour les gens de Québec (24 % des mentions). En êtes-vous vraiment surpris?

La grosseur de la ville occupe le 3e rang pour les Montréalais mêmes, alors que la criminalité est une récrimination davantage féminine que masculine (10 % des mentions vs 6 % pour les hommes).

Les effets des derniers scandales n'ont certes pas aidé à améliorer la perception de la gestion municipale qui occupe le 7e rang au total, mais le 5e pour les Montréalais avec 13 % des mentions.

On reproche à Montréal son visage trop ethnique et surtout, l'omniprésence de la langue anglaise qui éclipse tranquillement le français. Cette récrimination est encore plus fortement sentie auprès des Montréalais mêmes et des jeunes de 18-24 ans pour qui cet élément apparaît au 6e rang avec 10 % des mentions.

Finalement, la pauvreté et la misère visible ferment ce palmarès des éléments de Montréal que l'on n'aime pas.

 

Codification

Voici les éléments mentionnés par les répondants qui ont servie à faire les recoupements et la classification des éléments.


Montréal (ce qui plaît le plus)

Culture et activités (les activités culturelles, la diversité artistique, les attractions, les festivals, La Ronde, le Jardin Botanique, les sports professionnels, la F1, etc.)
Le transport en commun (le métro)
Le multiculturalisme (cosmopolite, diversité, métissage, bilinguisme, diversité culturelle, etc.)
L'effervescence (éclatée, flyée, branchée, allumée, fébrilité, stressée, énergique, ambiance, dynamisme, vie trépidante, international, l'ouverture, l'anonymat, le stress, etc.)
Le shopping (les magasins, les boutiques, les centres commerciaux, etc.)
Le night life (les bars, les restos, les partys, la fête, le centre-ville, les filles, etc.)
La commodité (proximité, accessibilité, services, aéroport, on trouve de tout, plus de possibilités, etc.)
L'urbanité (l'architecture, le Vieux-Montréal, le Vieux-Port, les marchés publics, le Mont-Royal, la vie de quartier, les édifices, etc.)

Montréal (ce qui déplait le plus)

La grosseur (trop de monde, populeux, densité, effervescence, rythme, stress, rapidité, trop vite, etc.)
La pollution (l'odeur, le bruit, l'air, le smog, la senteur, l'humidité, etc.)
Le trafic (les bouchons, les ponts, la circulation, les stationnements, la conduite, etc.)
La mentalité (froid, prétentieux, condescendant, individualisme, nombrilisme, bête, sentiment de supériorité, etc.)
La malpropreté (saleté, déchets, ordures, poubelles, la laideur, etc.)
La gestion municipale (la corruption, nids de poule, cols bleus, déneigement, administration municipale, le maire, la politique, etc.)
Le multiculturalisme (ethnies, immigration, diversité, ghettos, trop d'immigrants, etc.)
La criminalité (gangs de rue, violence, dangerosité, insécurité, etc.)
La pauvreté (itinérance, misère visible, clochards, quartiers délabrés, quêteux, sans abri, etc.)
Le fait français (français en recul, de plus en plus d'anglophones, pas assez de francos, difficulté de se faire servir en français, de moins en moins français, etc.)