Nettement préférable de rentrer dans le rang!

Nettement préférable de rentrer dans le rang!

La marginalité à mauvaise image,  la société y veille.

Un peu déplorable cette donnée démontrant que les personnes qui se considèrent marginales affichent un écart de huit points de leur IRB comparativement à celui des personnes qui ne le sont pas (74,40 vs 82,60).

Plusieurs associent la marginalité à la précarité, ce qui n'est pas toujours le cas. Il ne faut pas oublier que la marginalité, bien souvent, est un état que l'on choisit alors que la précarité et la pauvreté nous frappent bien malgré nous. La marginalité, on s'en doute, diminue progressivement avec l'âge des répondants et leurs revenus. Ne l'oublions pas, les hippies d'hier sont les dirigeants d'aujourd'hui.

Un constat s'impose. La société et les normes qui la régissent ne laissent que très peu de place à ceux et celles qui souhaitent s'en distancer et vivre en marge, un peu décadrés. À des centaines de reprises, l'IRB a pu remarquer le phénomène. C'est pourquoi le bonheur est si frileux, si prévisible, toujours là où on l'attend. On dit que le bonheur est tranquille, mais aussi et parfois, déprimant.

Marginalité non, dépaysement oui.

Si la marginalité agit négativement sur le bonheur, il en va autrement du dépaysement. Ainsi, l'IRB des personnes (22 %) qui aiment se retrouver dans une situation inhabituelle ou avec des individus qui n'ont rien en commun avec eux se situe à 83,70 alors qu'il n'est que de 77,90 pour les personnes qui détestent ces situations.

Qui dit dépaysement, dit curiosité, mais aussi adaptation. Cette magnifique qualité de l'homme est assurément un gage de bonheur, car plus cette dernière est développée, plus le bonheur en tire profit. Ainsi, les 41% de personnes qui aiment sortir des sentiers battus, briser les routines, modifier les façons de faire et tenter de nouvelles expériences, affichent un IRB moyen de 80,40, quatre points au dessus de celui des personnes qui, au contraire, se cantonnent dans ce qu'ils connaissent (76,00).
Alors, tant que le dépaysement ne sombre pas dans la marginalité, il s'avère positif au bonheur. Sitôt que l'inverse se produit, malheur au bonheur.

Les enfants uniques et les personnes vivant seules sont les deux groupes qui apprécient le plus sortir des sentiers battus.