Je ne suis ni le premier, ni le dernier à le constater, mais lorsqu'on vit la mort d'un de nos proches, çà devient tellement évident. Ma soeur est décédée la semaine dernière. Un cancer. Au-delà de la peine que sa perte crée tout autour d'elle, j'étais fasciné de voir comment la vie, elle, s'en fichait. Ce n'est pas un décès de plus qui va la ralentir cette vie. Elle en a vu d'autres. Comme un train fou, elle poursuit sa route à toute vitesse sans jamais s'arrêter. Elle nous occupe tellement cette vie, elle est si puissante qu'elle nous pousse constamment par en avant et ne nous laisse aucune possibilité d'arrêter vraiment, de débarquer du train pour quelques jours, quelques semaines. Lorsqu'on débarque du train ou que la vie nous en éjecte, c'est pour ne plus jamais y remonter. Notre passage sur terre s'arrête à ce moment. C'était comme ça bien avant que ma soeur n'arrive au monde et ce le sera encore bien après que nous ayons passés de "l'autre côté". Mais la mort a ce pouvoir de rassembler, de réunir, de partager et de nous faire ralentir un tout petit peu le rythme, l'espace de quelques heures ou quelques jours. Malgré la peine et la douleur qu'elle cause, il faut trouver dans la mort le positif qu'elle cache, les messages qu'elle envoie. J'ai réalisé une fois de plus que la mort était aussi implacable que la vie et qu'il nous est impossible d'y échapper, d'où l'importance de l'accepter. Un salut particulier à mon vieux pot Claude qui me confiait lire mon blogue à toutes les semaines