Publié le 30 octobre 2011
Première page du Journal de Québec samedi : « La rivalité s'amplifie ». Des sous-titres qui vont de l'avant : « Québec la chérie, Montréal, la mal aimée ».
Du bien petit journalisme. Du journalisme local qui, encore une fois, fait du sensationnalisme, utilise des résultats pour diviser, comparer et faire valoir la force de son patelin sur celui de l'autre. Mon père est plus fort que le tien.
Encore un reportage où il faut déclarer un gagnant et un perdant. Des bons et des pas bons. Une bataille qu'il est écrit, mais une bataille de quoi? Par définition, une bataille divise et crée une dynamique négative dont le Québec tout entier pourrait bien se passer.
Rien de nouveau sous le soleil. Tout le monde sait que les choses vont plutôt bien à Québec et l'inverse à Montréal, mais pourrait-on lui donner une chance à Montréal et arrêter de lui taper sur la tête? Pourrait-on comprendre qu'il n'y a aucune comparaison à faire entre Montréal et Québec? Qu'il n'y a aucun intérêt à attiser la rivalité entre les deux villes? Que l'on a tous besoin d'une métropole forte?
Je suis tanné que l'on compare des brocolis avec des bananes? On devrait d'ailleurs passer une loi interdisant la comparaison entre Montréal et Québec. Profondément injuste parce que profondément différentes. J'adore Montréal pour tout ce que Québec n'est pas et j'adore Québec pour tout ce que Montréal n'est pas.
Et de voir les gens de Québec s'enorgueillir, se pavaner et se délecter des déboires de Montréal, je trouve cette attitude pitoyable, fondamentalement destructrice et qui laisse percevoir un complexe d'infériorité non réglé. Ne pourrait-on pas s'aider et s'appuyer plutôt que de se confronter et se diviser? Est-ce si compliqué?