Publié le 24 juillet 2008
Début des vacances, tout va bien, je suis à l'Île aux Coudres sur le bord du fleuve et puis oups, je glisse et tombe le genoux sur une une roche et je me sectionne le ligament des quadriceps. Douleur atroce, incapacité de bouger, demande d'aide, arrivée de l'ambulance, urgence, opération immédiate et retour à la maison.
En plus d'un mois et demi avec la jambe immobilisée, j'en ai par la suite pour 4 mois de réhabilitation souffrante à raison d'au moins une heure d'exercices par jour.
Je n'écris pas ma petite aventure pour me plaindre, je ne suis ni le premier ni le dernier à qui cela arrive, mais pour réaliser combien il est frustrant de se sentir subitement prisonnier de son corps.
Le corps, cet élément incroyable de dépassement, cette forme unique d'expression, ce fabuleux moyen de transport tout terrain et cette outil essentiel de liberté devient, d'un seul coup, tout son contraire.
Quelle sensation désagréable!
Comme il faut, semble-t-il, tirer du positif de toutes les choses négatives qui nous arrivent, et bien moi, depuis deux jours, je comprends eu peu mieux toutes les personnes qui sont, pour toutes sortes de raisons, dans cette situation de «dépendance corporelle».
Je lève aussi mon chapeau à ceux et celles qui, même dans cette situation, réussissent à voir le beau et le bon de la vie et surtout, l'apprécier.