Salut Chartrand!

Je sais. On en a beaucoup parlé depuis 10 jours, mais avec raison. C'est beaucoup plus intructif d'analyser le parcours de ce combattant que de toujours entendre les mêmes querelles partisanes sur qui lave plus blanc que blanc. J'en reviens à Chartrand. Sa mort me peine. Pas personnellement, je ne le connaissais pas, mais collectivement. En voilà un autre qui s'en va et pour lequel aucun successeur ne se profile . . . même pas de loin. Serait-ce une espèce en voie de disparition? Les leaders se font rares, très rares. Pourtant, ils sont essentiels pour qu'une société progresse, pour qu'elle se remette en question et s'efforce de trouver les bons remèdes. Avec les défis que le Québec aura à affronter dans les prochaines décennies, la partisanerie n'a plus sa place. La partisanerie n'est d'ailleurs jamais loin de la médiocrité. Je suis inquiet. La pensée dominante domine. Aucune voix discordante, ou si faible. Les opposants des uns ne sont pas mieux que ceux qu'ils vilipandent. Même Amir Khadir semble s'essoufler. Je ne peux pas envisager que je pourrais un jour m'ennuyer de Mario Dumont. La mort de Michel Chartrand nous renvoie une image bien fade et désolante de notre réalité d'aujourd'hui. C'est probablement normal. Plus personne n'est prêt à souffrir, même juste un peu.