Se plaindrait-on le ventre plein?

Je ne sais pas, mais je crois qu'il y a du vrai dans ce titre. Un résultat qui vient de tomber ce matin suite à une enquête de l'IRB porte à le croire.

La question était simple. Par rapport à votre situation financière actuelle, diriez-vous qu'elle est meilleure ou pire de celle qu'elle était il y a cinq ans? Près d'un Québécois sur deux (48%) répondu meilleur dont 19% qui affirment que cette situation financière s'est « nettement » améliorée.

À l'opposé, pour 18% de Québécois, leur situation financière s'est détériorée depuis cinq ans, dont 4% passablement. Le reste des répondants (33%) disent qu'elle n'est ni meilleure ni pire qu'elle était il y a cinq ans.

Alors, est-ce de bons ou de mauvais chiffres? Évidemment, c'est dommage pour les 18% de gens pour qui les choses se sont détériorées d'un point de vue financier, mais ils sont presque trois fois plus nombreux à prétendre que c'est plutôt le contraire qui s'est produit.

À écouter tout le monde, les médias surtout, il n'y plus de richesse qui se créé au Québec. Le néant, ou presque. Il n'y a plus d'argent pour rien. On devrait spécifier qu'il n'y a plus d'argent collectif, mais que c'est une autre histoire d'un point de vue individuel.

Regardez autour de vous. Observez le nombre d'autos neuves sur nos routes. Un bon indicateur. D'ailleurs, les ventes d'autos haut de gamme n'ont pas fléchi même si un nuage de négativisme embrume notre belle petite république.

L'argent existe. Il est là, mais à l'endroit où il est le plus difficile de le faire sortir. Nos poches.