Société distincte pour les uns, pas pour les autres!

C'est autour de cette notion que « les deux solitudes » se rencontrent.

Le Québec s'est toujours targué d'être une société distincte et ne s'est jamais gêné pour l'exprimer au reste du Canada. Ce dernier n'a jamais compris et accepté cette étiquette, qui, selon lui,  comporte et laisse supposer des notions de supériorité.

Dans ce contexte, si 71%des Québécois considèrent que le Québec est une société distincte des autres provinces, pas surprenant d'apprendre que seulement 36% d'entre eux croient que les Canadiens pensent la même chose et partagent leur opinion sur le sujet.

Les hommes, les personnes plus scolarisées et celles vivant en milieu urbain sont plus tranchantes dans leurs jugements. Les plus jeunes sont aussi nettement plus nombreux que les personnes plus âgées à penser que les Canadiens des autres provinces considèrent le Québec comme une société distincte. Encore un bel exemple de naïveté peut-être, mais d'ouverture également. L'idéalisme et l'optimisme des jeunes vs l'expérience et le désabusement des plus vieux.

Et en ce qui à trait au bonheur, sachez qu'il ne fait absolument aucune différence que l'on penche d'un côté plutôt que de l'autre. Les questions politiques n'ont presque jamais d'incidence sur l'évaluation que chacun fait de son niveau de bonheur.

L'expression du Québec à l'intérieur du Canada

Le côté distinct du Québec peut-il s'exprimer librement à l'intérieur de la Confédération canadienne? Les réponses à cette question démontrent bien l'ambivalence et l'ambiguïté qui ont toujours caractérisé les relations du Québec avec le reste du Canada. L'ambiguïté également des Québécois entre eux face à cette éternelle question.

Alors que 30% croit possible que le caractère distinct du Québec puisse s'exprimer librement à l'intérieur de la Confédération canadienne, presque autant (26%) ne pense pas la chose possible alors qu'une forte proportion (42%) demeure ambivalente face à cette question.

 
Encore une fois, les hommes sont plus tranchants que les femmes sur cette question et ainsi plus nombreux à penser que non. Les universitaires possédant une maîtrise ou plus également. Par contre, la tendance inverse s'observe selon les revenus des répondants.