Solutions pour diminuer la dette: Pas dans ma cour!
Solutions pour diminuer la dette : Pas dans ma cour!
Appelées à se prononcer sur la pertinence de sept solutions pour diminuer la dette du Québec, les réponses fournies démontrent clairement que les solutions qui reçoivent un appui raisonnable sont toutes des solutions qui n'affectent pas directement le portefeuille des répondants.
Légende
Solution 1 : Accroître les impôts des particuliers
Solution 2 : Augmenter substantiellement la taxe de vente
Solution 3 : Réduire les dépenses de l'état et, forcément,
les services également
Solution 4 : Exiger de chaque citoyen une contribution annuelle
en fonction de ses revenus
Solution 5 : Rendre payants la plupart des services de l'État
Solution 6 : Augmenter substantiellement les tarifs d'électricité
Solution 7 : Accroître les impôts des compagnies
Ne touchez pas aux tarifs d'Hydro ainsi qu'à mes impôts (3,18/10)
Il n'y a pas à dire, mais la relation qu'entretiennent les Québécois avec leur électricité est viscérale, symbolique et surtout. . . Intouchable. Et encore davantage pour ceux qui ont entre 45 et 54 ans (2,76), qui vivent en milieu rural (2,84), pour les femmes (2,57) et les personnes monoparentales (2,48).
Les personnes avec les plus hauts revenus (4,48), celles à droite politiquement (4,54) et les hommes (3,80) démontrent un peu plus d'ouverture, ouverture qui croît aussi avec le niveau de scolarité des répondants.
La hausse des impôts ne plaît à personne non plus, mais encore moins aux femmes (2,98) et à ceux qui ont entre 35 et 44 ans (2,76). Cette solution recueille plus d'adeptes auprès de ceux qui sont à gauche politiquement (3,71) et progresse avec l'accroissement du niveau de scolarité des répondants, mais demeure toujours et nettement impopulaire.
Cure minceur pour l'État (5,61/10)
La réduction des services de l'État et, conséquemment, des services offerts, occupe le 2e rang parmi les solutions, mais elle ne fait pas l'unanimité, on s'en doute bien.
Ainsi, les jeunes de 18-24 ans (4,80), les personnes qui croient que le Québec pourra encore garder longtemps son système de santé publique gratuit (4,69) et celles qui se situent à gauche politiquement (4,21) sont manifestement moins enthousiastes face à cette solution.
À l'opposé, on retrouve les personnes qui se situent à droite politiquement (7,64), celles qui affichent des revenus supérieurs à 80 000 $ (6,37), qui vivent en milieu rural (6,25), qui ne croient pas que le Québec pourra maintenir encore longtemps son système de santé publique gratuit (6,51) et celles qui ont entre 35-44 ans (6,15).
L'égoïsme des personnes financièrement confortables et l'individualisme des X, une fois de plus, ne se démentent pas. La suite de cette analyse le confirmera.
Des services payants, non-merci (3,74/10)
Cette solution, dans son ensemble, s'avère assez impopulaire et son impopularité varie et s'exprime exactement comme celle précédente. Ainsi, les personnes qui sont à droite politiquement (5,19), celles qui affichent les revenus les plus élevés (4,65), qui croît que le Québec ne pourra maintenir encore longtemps son service de santé public et gratuit et qui ont entre 35-44 ans (4,12), se montrent plus favorables quoi que. . .
Une hausse de la taxe de vente également impopulaire (3,47)
Cette hypothétique hausse de la taxe de vente ne rendra personne heureux et encore moins les femmes (2,86) alors que les hommes (4,11) et les personnes avec des revenus de 80 000 $ et plus (4,57) s'en accommoderaient davantage.
Une contribution obligatoire ou un mal peut-être nécessaire (4,43)
Personne ne la ferait de gaieté de cur, c'est évident, mais cette solution apparaît en 3e position sur les sept présentées. Les personnes avec les plus hauts revenus (3,50) et celles à droite politiquement (3,27) sont plus réfractaires à cette solution (êtes-vous surpris???) alors que ceux qui sont à gauche s'y montrent plus ouverts (5,13).
Dans la cour des entreprises, c'est tellement plus facile (7,00)
Belle façon de pelleter dans la cour des autres un problème qu'on ne veut pas voir ni et en assumer la responsabilité. Évidemment, les entreprises ont un rôle important et essentiel à jouer dans la solution pour diminuer l'endettement du Québec, mais elles ne peuvent à elles seules représenter cette solution.
Les personnes situées à gauche de l'échiquier politique (7,74) et celles entre 45 et 54 ans (7,62) se montrent plus favorables à cette solution alors que les personnes à droite politiquement émettent un peu plus de réserve (6,07).
Cette solution arrive largement en tête de liste pour tous les segments de la population sauf pour les personnes qui affichent les plus hauts revenus et celles à droite de l'échiquier politique pour qui cette solution occupe le 2e rang, après la réduction des dépenses de l'État et des services, dans la même proportion.