Je parle en termes de bonheur, bien entendu. Au fil des années et des questions posées, j'ai remarqué un phénomène qui ne se dément jamais. Celui de l'aplanissement des courbes.

C'est simple. Nous avons tous besoin d'un minimum pour vivre heureux. Minimalement.  Un peu d'argent entre autres. Un peu d'amis. Un peu de sexe. Et quoi d'autre encore qui se calcule, qui se compte? Tout plein. Je vous laisse le soin de les identifier. Et au jeu de la quantité, nous l'aurons compris, certains ont des besoins plus grands que d'autres.

Ainsi, la courbe du bonheur (IRB) des individus s'avère dangereusement basse lorsque le minimum n'est pas au rendez-vous, lorsque la quantité se fait rare, mais cette courbe grimpe rapidement à mesure que l'on améliore notre sort, que la quantité nous garantie une meilleure vie.

Toutefois, sitôt que cette limite est franchie ou légèrement dépassée, la courbe du bonheur se stabilise, plafonne et devient plate ou presque. Il importe peu alors d'en ajouter sur ce que l'on possède déjà.

La courbe de l'IRB est directement proportionnelle avec les revenus que l'on déclare, mais dépassé un certain seuil (au-dessus de 100 000$) cette courbe se fatigue et ne progresse plus. Même chose avec son réseau d'amis véritables, la courbe de l'IRB grimpant jusqu'à ce qu'on déclare en avoir 4, mais se stabilise par la suite. Idem avec la fréquence de nos relations sexuelles. La courbe de l'IRB passe de bien basse lorsque ces relations sont peu fréquentes à relativement élevée lorsqu'elles sont régulières, mais dépassées trois fois par semaine, la courbe, une fois de plus, se stabilise.

Alors, que vous fassiez l'amour sept fois par semaine ou trois fois, que vous ayez 7 ou 4 amis véritables, que vous gagniez 175 000$ ou 140 000$ par année, l'IRB ne change à peu près pas. Pire. Si vous avez besoin d'avoir toujours plus d'argent, si vous avez besoin de compter sur 12 amis véritables dans votre vie et si vous devez faire l'amour tous les jours que le Bon Dieu amène, votre IRB fléchit.

La cause? La dépendance.

Alors pour l'impôt additionnel aux mieux nantis, soyez sans crainte, cela ne devrait pas affecter le bonheur de ceux et celles qui le subiront.