Publié le 15 janvier 2008
J'avoue que je suis un peu «fru» ce matin. L'Actualité, ce magazine on ne peut plus sérieux, lance dans son numéro un grand dossier sur les valeurs à transmettre à nos enfants.
Et, surprise, on y apprend que l'éducation trône au sommet des priorités des Québécois, comme si c'était une grande nouvelle. Pourtant, l'IRB le proclame depuis près d'un an, chiffres à l'appui.
Les dirigeants de l'Actualité ont tous reçus (2 fois plutôt qu'une) les données et les résultats d'enquêtes de l'IRB sur l'importance de l'éducation et sur l'impact du niveau de scolarité sur le portrait d'une société. Personne n'en a fait mention, ni dans l'Actualité ni dans les autres médias d'ailleurs.
En fait, ce qui est frustrant, c'est de constater que les médias constituent un monde bien à part, un monde fermé qui ne fonctionne qu'avec ses petits amis, dans des cadres bien traditionnels. Ils se montrent très peu ouverts aux nouvelles sources de données et d'information, les regardant de haut avec une certaine condescendance.
Les données fournies par l'IRB sont solides, sérieuses et traitées professionnellement. Ces données se basent systématiquement sur un plus grand nombre de répondants que la totalité des sondages connus et en prime, elles font le lien avec le niveau de bonheur des gens, déterminant ainsi les éléments qui l'influencent.
Ayant tout délaissé pour développer cet indice et agir comme une sorte «d'observatoire social indépendant», vous comprendrez sûrement ma frustration ce matin de voir que malgré d'incroyables efforts, malgré le fait que l'information de l'IRB soit offerte gratuitement aux médias, ils ne se donnent même pas la peine d'y jeter un oeil.
La convergence et la concentration des médias, c'est aussi la convergence et la concentration de l'information. La profonde rupture de confiance envers les médias n'arrive pas sans raison.