Un ticket modérateur? Pourquoi pas!
Un ticket modérateur? Pourquoi pas!
Dix, vingt, trente dollars et même davantage, ce sont les deux tiers de la population (66 %) qui se disent prêts à payer un montant pour une visite à l'urgence alors que 31 % ne veut pas payer un sou.
Le débordement des urgences constitue le talon d'Achille du système de santé, alors peut-être qu'une telle mesure ferait en sorte de l'alléger. Cette approche n'est toutefois pas sans adresser d'autres problématiques dont celle de mettre en danger la santé des plus pauvres dont le coût pour la consultation pourrait les dissuader de se rendre à l'urgence même si leur condition l'exige. À moins que l'on ne fasse payer que ceux qui ont les moyens de le faire.
Évidemment, ceux et celles qui ne sont pas prêts à payer un sou se retrouvent en plus forte proportion chez les personnes avec de faibles revenus, mais aussi chez les moins de 34 ans (37 %), les femmes (36 %), les locataires (39 %) les personnes qui vivent seules (38 %) et celles qui se situent à gauche politiquement (39 %)?
Constatation ironique s'il en est une, les personnes de plus de 55 ans, ces adorables boomers, constituent le groupe le moins disposé à payer 30 $ ou plus pour une consultation à l'urgence, mais les plus nombreux à croire que le Québec ne pourra maintenir encore longtemps son système de santé gratuit. « Tous pour eux » a toujours été leur devise et avec le poids démographique qu'ils représentent, elle risque fort de les accompagner jusque dans leurs tombes.
Idem pour une consultation dans une clinique médicale
La même question a été posée, mais cette fois-ci pour une visite en clinique médicale. Les résultats et la répartition des montants que les gens sont prêts à payer sont presque identiques que pour une visite à l'urgence, 29 % cette fois des répondants n'étant pas prêts à payer un sou.