Publié le 15 février 2011
J'observe. Je scrute. J'essaie de comprendre. Je n'y arrive pas toujours. Mais il y a des choses qui, avec le temps, me sautent maintenant aux yeux.
Un peu partout, mais particulièrement au Québec, cette phobie, cette obsession de tout classer en deux catégories. Les gagnants, les perdants. Ceux qui ont tort, ceux qui ont raison. Ceux qui sont pour, ceux qui sont contre.
Cette volonté de toujours vouloir opposer un courant négatif et un autre positif ne génère qu'une dynamique destructrice qui sépare au lieu d'unir, qui éloigne au lieu de rapprocher. Comme si tout ne devait être que noir ou blanc.
Ce besoin d'avoir quelqu'un ou quelque chose à haïr ou à aimer n'ouvre aucune porte au dialogue, au compromis et à l'entente. Comme si, dans tout, il était « looser » de n'avoir que des gagnants. Il faut, semble-t-il, des perdants pour que les gagnants paradent. Et personne ne veut se retrouver du côté des perdants.
La nuance n'est vraiment pas tendance et cette nuance arrive quelquefois avec l'intelligence, mais toujours avec le jugement, le gros bon sens et le discernement. La dynamique démagogique que l'on entretient ne produira jamais rien de bon. . . Et on se demandera, dans 10, 15 ou 20 ans, pourquoi le Québec n'a pas progressé.